Printemps des poètes du 9 au 25 mars 2024. Remise des prix samedi 27 avril à 15h
Ajouté le 17/02/2024.
Cette année encore la médiathèque Michel Peyramaure a le plaisir de participer au Printemps des Poètes. Le thème est : la Grâce
Vous pouvez envoyer vos poèmes directement par courrier ou par mail : http://mediatheque.ayen@ayen.fr
Pour les 25 ans du Printemps des Poètes, après l'Ardeur, la Beauté, le Courage, le Désir, l'Ephémère, ce sera la Grâce avec son accent circonflexe qui hausse en un instant le ton. Autrement dit la Grâce dans tous ses états, du plus sublime à celui, brutal et définitif, qui foudroie sur le coup.
De Grâce implorent à jamais les amants des tragédies, alors que Joachim du Bellay décèle chez Marguerite de France cette grâce et douceur, et ce je ne sais quoi... Ce "je ne sais quoi"qui ne cessera, siècle après siècle, de changer de registre, d'appeler à la transcendance ou à la dissonance, jusqu'à Michel Houellebecq, maître du contre-pied : dans l'abrutissement qui me tient lieu de grâce.
Car la Grâce n'est que divine ou bénie, pas que gracieuse, évanescente ou mièvre, pas que céleste et inexprimable.
Il y a bien sûr la bonne ou la mauvaise grâce rimbalienne, la grâce du coeur et de l'esprit de Max Jacob mort à Drancy, qu'a célébré Eluard. Il y a ce chant de grâce pour l'attente, et pour l'aube plus noire au coeur des althaeas, qui chez Saint John Perse, et ces fleurs de guimauve claires, amplifie à dessein le mystère.
Mais il y a surtout cet état de grâce de la parole, et du corps tout entier, que connaissent les poètes autant que les athlètes ou les aventuriers.
Il est temps d'affûter nos âmes pour que la créativité, l'allégresse et la splendeur, comme on le disait des trois Grâces de la mythologie, transcendent nos imaginaires de nos vies, quelles que soient les heures ténébreuses ou solaires.
Sophie Nauleau
Vous pouvez envoyer vos poèmes directement par courrier ou par mail : http://mediatheque.ayen@ayen.fr
Pour les 25 ans du Printemps des Poètes, après l'Ardeur, la Beauté, le Courage, le Désir, l'Ephémère, ce sera la Grâce avec son accent circonflexe qui hausse en un instant le ton. Autrement dit la Grâce dans tous ses états, du plus sublime à celui, brutal et définitif, qui foudroie sur le coup.
De Grâce implorent à jamais les amants des tragédies, alors que Joachim du Bellay décèle chez Marguerite de France cette grâce et douceur, et ce je ne sais quoi... Ce "je ne sais quoi"qui ne cessera, siècle après siècle, de changer de registre, d'appeler à la transcendance ou à la dissonance, jusqu'à Michel Houellebecq, maître du contre-pied : dans l'abrutissement qui me tient lieu de grâce.
Car la Grâce n'est que divine ou bénie, pas que gracieuse, évanescente ou mièvre, pas que céleste et inexprimable.
Il y a bien sûr la bonne ou la mauvaise grâce rimbalienne, la grâce du coeur et de l'esprit de Max Jacob mort à Drancy, qu'a célébré Eluard. Il y a ce chant de grâce pour l'attente, et pour l'aube plus noire au coeur des althaeas, qui chez Saint John Perse, et ces fleurs de guimauve claires, amplifie à dessein le mystère.
Mais il y a surtout cet état de grâce de la parole, et du corps tout entier, que connaissent les poètes autant que les athlètes ou les aventuriers.
Il est temps d'affûter nos âmes pour que la créativité, l'allégresse et la splendeur, comme on le disait des trois Grâces de la mythologie, transcendent nos imaginaires de nos vies, quelles que soient les heures ténébreuses ou solaires.
Sophie Nauleau
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